1994, on est trois, avec Mika et Pierre, chacun une porte sur des roulettes, et des sacs avec des marionnettes pleines de dents. Un Barbe-bleue conté, scandé, méchant. Ça s’appellera Barbak’valse. Parce-que dans une scène, la femme de BB danse une valse avec une carcasse (qui symbolise les femmes mortes oui bon on est subtil aussi à 20 ans).

Puis l’année suivante on change de Pierre et on monte "Kolportages", une dérive en verbes sur les métiers de harangue. Valère Novarina s’immisce avec "l’Atelier Volant" :

"Cet achat-là, d’autres chalands le lèchent ; qui me le pêche, fait le chat de la farce."
"Pur permagoïde pour cent"
"Hisse-vous plites, je louche miourfler les brousses, à ce bagique-là qui me tend sa rotonde ! Non l’autre !"
...

Là, y’a du décor en carton, déjà. On achète une 4L fourgonnette. On avait vu grand pour certains accessoires, ce qui ne rentre pas dans la voiture reste sur le trottoir.